est un groupement informel de producteurs du Pays d’Auge en Normandie, à cheval sur le Calvados et l’Orne, qui fournit des clients à la recherche de produits sains et goûtus.
Initié par le maraicher des Jardins du CEP et Bruno Longlet, ce groupement a pour vocation de proposer des produits de qualité à des clients sélectionnés de la région parisienne.
Sa spécificité réside non pas dans le respect d’un cahier des charges administratifs comme l’est le label Agriculture Biologique (bien que la plupart des producteurs soient certifiés AB), mais dans le respect d’une agronomie du vivant laquelle a la capacité de produire des aliments de qualité tout en étant un modèle agricole vertueux et pérenne.
Sols vivants = légumes riches = contenus nutritifs importants
Du simple bon sens, me direz-vous, encore faut-il pouvoir le démontrer.
Un sol non labouré profite d’une vie biologique intense : vers de terre, champignons, bactéries, une faune diversifiée macro et micro-biologique s’active, se nourrit des résidus de culture et surtout des matières organiques dont nous pourvoyons nos planches de culture ; l’activité des micro-organismes va produire toutes sortes de minéraux, nourriture des plantes : c’est le cycle naturel de la fertilité.
Nous ne faisons rien d’autre que de reproduire au champ ce qui se passe dans une forêt : les feuilles tombent, se dessèchent et finissent par être décomposées par les champignons et bactéries qui vont nourrir les racines des arbres.
Riche et équilibré, le sol va pouvoir produire des légumes riches et équilibrés, peu sensibles aux maladies, ce qui conduit à un usage minimaliste voire inexistant des produits phytosanitaires. Remarquons surtout que les éléments vitaux du légume (vitamines, minéraux) ne sont pas issus d’une fertilisation de synthèse, mais sont le fruit du cycle naturel de la fertilité, ce qui en terme d’éléments nutritifs change beaucoup de choses…
La première conséquence est gustative : une carotte a vraiment le goût de la carotte, pareil pour tous les autres légumes, de la tomate au fenouil. Si une carotte en a le goût, elle en aura également le contenu nutritif en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments, c’est-à-dire les éléments nécessaires à la bonne santé du corps. Des analyses chimiques permettent de confirmer cette perception.
Sols travaillés = légumes pauvres
A l’inverse, le labour du sol détruit l’essentiel de la vie biologique, c’est un écocide des vers de terre ; le sol étant déstructuré, il n’est plus capable de contenir la matière organique donc vivante, laquelle va disparaître petit-à-petit soit par lessivage lors des précipitations, soit par évaporation. Actuellement, en France, le taux moyen de matière vivante dans les sols agricoles est de 1,5% alors qu’on était proche des 5% en 1950. Sachant qu’il faut une dizaine d’années pour gagner 1% grâce à des cultures intermédiaires, on mesure un peu l’ampleur de la catastrophe.
Un sol vidé de ses minéraux et éléments vitaux sera sensible aux maladies, aux nuisibles – donc usage important de produits phytosanitaires – et pour produire des légumes, devra recevoir une fertilisation rapportée, souvent de synthèse.
Conséquence : une baisse dramatique des éléments nutritifs.
Une comparaison entre des tables de composition des aliments des années 1960 et 2017 sur une base de 70 fruits et légumes les plus consommés en France fait apparaître une perte d’environ -16% de calcium, -27% de vitamine C et -48% de fer.
Si nous insistons autant sur la vie du sol, c’est parce qu’elle est l’élément premier et déterminant de la qualité gustative et nutritive de nos légumes, car pour certains d’entre eux – comme la tomate, la carotte, panais, chou, fenouil, poireau, radis – la vie du sol détermine particulièrement le goût et le contenu nutritif.
Ce que nous proposons va donc bien au-delà d’une simple labellisation bio (bien que nous le soyons aussi). Celle-ci se limite à dire qu’il n’y a pas de traitement chimique mais ne dit rien quant aux contenus nutritifs et donc à la qualité intrinsèque de la production. Il n’y a que des sols vivants qui puissent produire des légumes de qualité, et cela, nous vous le garantissons.
Du producteur au consommateur
Le site web que nous avons créé met en relation le consommateur avec les producteurs, ce qui permet de connaître non seulement l’origine géographique des produits, mais aussi les pratiques agricoles des producteurs. Ceux-ci se font une fierté d’organiser des journées de démonstration et d’explications de leurs pratiques sur leurs fermes.
Le direct producteur permet de réaliser une opération gagnant/gagnant: le producteur est rémunéré à un juste prix, lequel est un prix raisonnable pour le consommateur.
Bien que notre association de producteurs soit issue de Maraichage sur Sol Vivant Normandie, nous ne nous limitons pas aux légumes et fruits mais nous efforçons de fédérer petit-à-petit des producteurs dans d’autres gammes afin de proposer une palette suffisamment large.
En raison de son aspect accidenté et de la qualité de ses prairies, le Pays d’Auge a été préservé de la culture céréalière industrielle et a pu garder pour une bonne partie son système écologique riche et varié : prairies, haies, ruisseaux sont un écrin pour une faune et une flore diversifiées qui permettent de produire encore aujourd’hui fromages, cidres, viandes bovines d’une réputation qui va au-delà des frontières.
Dans la pratique
Les clients commandent les produits souhaités sur notre boutique du samedi au mardi minuit. Les producteurs préparent les commandes le mercredi. Les paniers sont livrés le jeudi sur quelques points de la région parisienne.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Bruno qui s’occupe de l’aspect commercial.
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