Notre culture de l’oignon…

Le mois de mars est la période de mise en terre de l’oignon pour une récolte en juillet. L’année dernière, nous avions récolté environ 2 tonnes d’oignons à partir de 75 kg de bulbilles (environ 20 000 bulbilles), ce fut une belle réussite. Cette année, on remet la chose; on vous partage ici notre technique car c’est un bel exemple d’efficacité agro-écologique.

Après destruction de l’inter-culture d’hiver, nous avons recréé les buttes. Pourquoi des buttes? Cela permet de mieux réchauffer le sol au printemps et surtout de le drainer; l’oignon n’aime pas être noyé dans l’eau, les grosses averses sur des sols pas assez drainants sont fatales. 

Après cela, nous étalons une bâche biodégradable (à base d’amidon de maïs), elle aura pour fonctionner de contenir les adventices et de conserver l’humidité nécessaire. L’oignon étant une culture longue, la gestion du désherbage est un vrai sujet pour les maraichers et comme nous visons le zéro désherbage, il nous a fallu trouver une solution efficace; cette bâche biodégradable fait bien son office. 

Après cela, le repiquage est manuel; à 4 personnes, nous avons repiqué les 20 000 bulbilles en 6 heures. Pour achever le chantier, on étale une petite couche de paille; celle-ci maintiendra la bâche en cas de coups de vents et permettra sa dégradation. A l’automne, la bâche aura disparue. 

L’année passée, nous avions obtenu une production belle en qualité et en quantité sans désherbage ni arrosage, et malgré l’humidité de la saison, aucune pourriture. Il faut dire que le sol est vivant (5% de matière organique): si la base est bonne, le reste suit.

Ce sont des stratégies de ce type là qui nous permettent aujourd’hui de vous proposer l’oignon à des prix promotionnels, aussi abordable que le conventionnel. Le fait que ce soit une culture longue et que ce légume n’a aucune canopée de feuilles explique pourquoi en conventionnel l’oignon est l’un des légumes les plus chargés en pesticide.

En maraichage sur sol vivant, nos techniques de culture nous évitent les pesticides; le sol vivant produit des légumes équilibrés, robustes face au maladies et chargés de nutriments. C’est l’agriculture de demain.